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Actualité du dopage |
«Ce n'est pas un citoyen lambda à qui on reproche d'avoir commandé des produits bizarroïdes mais à un entraîneur», a lancé Gisèle Auguste, l'avocate générale de la Cour d'appel de Grenoble (...). Patrice Ciprelli avait fait appel de sa condamnation en première instance, le 9 mars 2017, assortie d'une amende douanière de 5800 euros pour avoir acheté à l'étranger 33 boîtes ou flacons d'érythropoïétine (EPO), entre les mois de septembre 2008 et septembre 2011.
Interrogé sur la raison de son appel, Ciprelli a simplement répondu : «Je n'ai pas introduit de produit». Et de réitérer sa version, insistant de nouveau sur un possible «complot» visant, à travers lui, Jeannie Longo (...). Rien n'avait permis d'établir à qui avaient servi les flacons d'EPO. L'expert en pharmacologie avait juste souligné que les quantités pouvaient «peu vraisemblablement» convenir à un usage thérapeutique individuel. Dans une première version, Patrice Ciprelli avait argué d'un usage personnel pour récupérer plus vite d'une blessure. Avant de se rétracter et de ne plus jamais revenir sur ses dénégations.
Plaidant la relaxe, Me André Soulier, l'avocat de Ciprelli, a dénoncé une «affaire orientée dès le début contre M. Ciprelli» et laissant apparaître un «océan d'incertitudes». Il s'est étonné que Michel Luchatelli, un ami de son client, «avec un site à son nom et qui reçoit les commandes», ait été laissé «en dehors de cette affaire» où sa «complicité» aurait pu être discutée. Même chose pour Edwige Pitel, ancienne maîtresse de Patrice Ciprelli et cycliste de haut niveau, qui «se met spontanément à la disposition des enquêteurs» et apporte un certain nombre de pièces. La cour rendra sa décision le 27 juin.
Cette page a été mise en ligne le 23/05/2018