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Actualité du dopage |
(...) Laurent Roux, (...) professionnel de 1994 à 2003 jugé en France dans une affaire de trafic de "pot belge", a décrit lundi à l'audience une pratique de dopage selon lui généralisée, y compris par lui-même, dans le peloton à son époque.
"Erythropoïétine (...), hormones de croissance, cortisone... J'ai pris toutes les choses basiques qui se faisaient à cette époque-là", a déclaré Roux (...) au premier jour d'audience au tribunal correctionnel de Bordeaux (...). "Tout le monde prenait au moins cela".
"Les plus grands prenaient des choses que je n'avais les moyens de me payer. Il se faisait d'autres choses, comme l'hémoglobine de synthèse, les transfusions sanguines, auxquelles je n'ai pas pu avoir accès", a ajouté le coureur, décrivant ainsi un système de dopage à deux vitesses.
Roux qui remporta notamment le Tour de l'Avenir (1997), porta le maillot de leader du Giro (1998), enleva le Trophée des Grimpeurs (1999), interrogé par l'avocat de la Fédération française de cyclisme (...) pour savoir s'il était "Dopé ? Pas dopé ?" à l'époque de ces faits d'armes, a répondu par l'affirmative.
L'ancien pro, qui courut notamment dans les équipes Castorama, TVM, Casino, Jean Delatour, a raconté comment dans le peloton français "tout le monde a passé un cap" en matière de dopage vers le milieu des années 1990, conséquence d'"une énorme pression" notamment des directeurs sportifs, des sponsors, face aux meilleurs résultats des coureurs d'autres pays.
"Je suis certain que j'ai connu une grande évolution dans le dopage et la prise de produits" à partir du milieu des années 90, a-t-il dit. "J'ai connu une demande de la part des coureurs envers les médecins pour faire le nécessaire" pour rattraper les coureurs étrangers.
Roux (...) était tombé dans un état dépressif, dû selon lui à la fin brutale de sa carrière, à la suite de deux contrôles positifs (1999 puis 2002) et de suspensions.
Selon le site Internet de Figaro (21/06/2006), Fabien Roux a précisé au cours de l'audience : "C'était offert par le coureur qui invitait". Le Figaro ajoute : "un ancien équipier de Laurent Jalabert chez CSC Tiscali, entendu comme témoin, a corroboré les affirmations de Fabien Roux".
Cette page a été mise en ligne le 19/06/2006