Dossier dopage



Dopage : la Belgique sur la liste noire

22/11/2008 - RTBF.be

Extraits

La Belgique figure parmi les derniers de la classe en matière de conformité au code mondial anti-dopage édicté par l'AMA, l'Agence mondiale anti-dopage.

L'AMA tient son Comité exécutif à Montréal samedi et dimanche au cours duquel il officialisera la liste des mauvais élèves - fédérations internationales et agences antidopages - qui ne respectent pas encore les règles du Code mondial. Selon le quotidien sportif français l'Equipe qui s'est procuré les noms, la Belgique figure parmi les derniers de la classe.

Le territoire belge est ainsi pointé du doigt pour avoir "la particularité d'additionner dans son périmètre le cumul de quatre législations antidopage différentes, à savoir celles des communautés flamande, germanophone, française et de Bruxelles."

Le système antidopage de la Belgique est déclaré non conforme par l'AMA, croît savoir l'Equipe. L'AMA dévoilera officiellement le 25 novembre la liste noire des mauvais élèves et les raisons de non-conformité de chaque organisation.

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(...)Étant donné que de nombreux gouvernements ne peuvent pas être liés juridiquement par un document non gouvernemental tel que le Code mondial antidopage, les gouvernements ont préparé, adopté et sont en train de ratifier individuellement la Convention internationale de l'UNESCO contre le dopage dans le sport. Pour sa part, la Belgique a ratifié ce document le 19 juin 2008.

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La Belgique dispose (...) de quatre législations différentes en matière de lutte contre le dopage. La Communauté germanophone s'occupe de son territoire, la Communauté française fait de même en Wallonie, et la Flandre fonctionne avec la Commission disciplinaire de la Communauté flamande. En outre, au Nord du pays, le 28 août dernier, les fédérations néerlandophones de gymnastique, l'Union belge de football, la VAL (aile néerlandophone de la fédération d'athlétisme), la ligue flamande des sports pour handicapés, la fédération flamande de tennis de table, ses homologues en yachting et en natation ont crée ensemble un organe disciplinaire pour les sportifs d'élite, le tribunal antidopage flamand qui regroupe à présent 36 fédérations, dont la VBL, l'aile flamande de la fédération de basket. Sur base du nouveau décret flamand sur la pratique du sport (MVS), l'idée est "d'obliger les fédérations sportives à organiser elles-mêmes les procédures disciplinaires en matière de dopage pour les sportifs d'élites les concernant", ceci afin d'harmoniser, du côté néerlandophone, une approche professionnelle et un jugement uniforme des violations des règles antidopage.

Du côté de Bruxelles, ne possédant pas de législation propre, celle-ci s'est dotée d'un projet d'ordonnance déléguant les contrôles à effectuer sur son territoire aux communautés flamande et française.

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Les sanctions dues à la non-conformité peuvent inclure l'impossibilité d'accueillir des manifestations ou l'annulation de compétitions, et des sanctions internes peuvent être prises, telles que la perte de bureaux de l'AMA ou de sièges au sein des comités de l'Agence, voire une reconsidération de l'accréditation de laboratoires antidopage dont un nouveau standard international interviendra au 1er janvier 2009. En Belgique, le laboratoire de Gand est un laboratoire accrédité par le CIO.

Le président du Comité Olympique et Interfédéral belge, Pierre-Olivier Beckers avait plaidé dès 2005 pour la création d'une agence antidopage belge commune, afin de concrétiser une politique antidopage efficace et d'acquérir une plus grande crédibilité au niveau international. En vain jusqu'ici...

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Cette page a été mise en ligne le 02/12/2008.