Dossier dopage

Le sport n'est plus un monde vertueux à citer en exemple


24/03/2003 - Le Monde - Stéphane Mandard

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Contribuer à la lutte et à la prévention contre les incivilités et la violence par l'apprentissage de la règle. C'est en ces termes que le colloque "Règles du jeu et violence dans le sport", organisé les 20 et 21 mars dans le cadre des Entretiens de l'Insep (Institut national du sport et de l'éducation physique), avait fixé ses objectifs.

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Se référant abondamment aux travaux du sociologue Norbert Elias, mort en 1990, la philosophe Isabelle Queval a rappelé que le sport avait historiquement contribué, par sa fonction d'exutoire et sa capacité cathartique, à canaliser la violence dans le stade, au processus de civilisation et de pacification des moeurs.

Pour Jean-Charles Basson, maître de conférences à la faculté des sciences du sport de Rouen, cette analyse est aujourd'hui battue en brèche par les dérives (hooliganisme, affairisme, dopage...) qui se manifestent sur et autour du terrain. Ce qui fait dire à Patrick Mignon, qui dirige le laboratoire de sociologie de l'Insep, que le sport n'est plus ce "monde vertueux" si souvent montré en exemple.

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Mais, pour la majorité des intervenants, le travail de prévention doit d'abord être fait auprès des jeunes sportifs en leur inculquant le respect de la règle et de celui qui l'incarne : l'arbitre.

La philosophe Isabelle Queval le rappelait : "Il n'y a pas de sport ni de société ni de droit, sans règles."


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