Dossier dopage

Du sang à la une

04/1997 - Cyclisme International - Christian Eclimont

Personne, à ce jour, ne s'insurge contre les prises sanguines aptes à déterminer le taux d'hématocrite des coureurs afin de les prémunir contre d'éventuelles atteintes à leur santé (...). Rien, en théorie dans cette nouvelle disposition ne choque, si ce n'est la façon de procéder à sa mise en oeuvre. Qu'un médecin arrive à six heures du matin pour accomplir sa mission a de singuliers accents judiciaires, qui ne va pas sans rappeler le constat d'adultère ou la perquisition ferme. (...) Pour ceux qui se voient interdire de partir, l'affreuse ère du soupçon démarre et nombre de commentaires mal ajustés, de faire immédiatement l'amalgame entre positivité et inaptitude au travail.

Si le principe de la prise de sang n'est pas digne d'être remis en cause, il n'en demeure pas moins, ainsi que le déclarait Gianetti, que « nous sommes les seuls travailleurs à donner notre sang ». Reste que la méthode doit être affinée afin que cesse de peser sur le peloton une intolérable suspicion.

Notre post-scriptum

Le même Christian Eclimont, s'en prenant à Roger Legeay pour sa réaction à l'affaire Festina, écrira 18 mois plus tard : "A quand, après les contrôles du taux d'hématocrite, le contrôle de celui de l'hypocrisie ?". On allait le dire !


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Cette page a été mise en ligne le 20/10/2007