Actualité du dopage

À Vélizy-Villacoublay, des soupçons de dopage mécanique agitent le cyclisme amateur


11/06/2023 - Le Parisien - Stéphane Corby

Loin des pelotons professionnels, le cyclisme amateur est marqué par une nouvelle affaire de dopage mécanique. Un coureur vétéran de 49 ans de l'EC Vélizy (Yvelines) est soupçonné de tricherie après sa victoire le 4 juin, lors d'une épreuve à Réau (Seine-et-Marne). Vitor Dos Santos Mota s'est soustrait à un contrôle de son vélo et a été suspendu à titre conservatoire par la Fédération sportive et gymnique du travail (FSGT).

La commission cycliste Paris - Hauts de-Seine - Yvelines a communiqué l'information à l'issue d'une réunion de bureau, le 8 juin. « Le coureur Vitor Dos Santos Mota est soupçonné d'avoir utilisé, lors de plusieurs épreuves, un vélo suspect avec une assistance électrique, ce qui est formellement interdit lors des compétitions », révèle la FSGT.

Le 4 juin, quelques minutes après l'arrivée, les commissaires se sont déplacés pour rencontrer le coureur et lui demander de présenter son biclou, déjà rangé dans sa camionnette toutes portes fermées. Après négociations, l'intéressé a refusé catégoriquement à deux reprises. (...)

« Certains m'accusent d'avoir un moteur dans le vélo, mais c'est totalement faux »

Vitor Dos Santos Mota, qui a été professionnel de 1992 à 1995 au Portugal (...) se défend de toute tricherie. Des sanglots dans la voix, ce chef d'entreprise dans le BTP (...) livre sa version. « On m'a tendu un piège, il y a beaucoup de jaloux et cela fait des mois que certains m'accusent d'avoir un moteur dans le vélo, mais c'est totalement faux (...). Depuis trois saisons, je suis harcelé, y compris en course. »

(...) À Réau, le vétéran dit avoir été menacé durant l'épreuve. « Plusieurs coureurs ont tenté de me faire tomber, ils me coupaient la route et, à deux tours de l'arrivée, je suis parti seul et j'ai gagné, raconte-t-il. Après l'arrivée, j'allais rapporter mon dossard au podium quand j'ai été pris à partie par un groupe de coureurs. (...) Quand la commissaire m'a dit qu'on allait me retirer ma licence, je l'ai moi-même déchirée et jetée à terre... » Un geste qu'il regrette. « Oui, j'aurais dû montrer mon vélo et je suis prêt à le faire expertiser car je suis contre toute forme de dopage, mais pas dans de telles conditions. »


Cette page a été mise en ligne le 14/06/2023