Actualité du dopage

De Cauwer échappe aux sanctions


26/10/2005 - La Libre Belgique

Le tribunal correctionnel d'Anvers a acquitté, mardi, le sélectionneur fédéral, démissionnaire, José De Cauwer, des préventions de trafic et détention d'amphétamines. Le tribunal a estimé que les charges étaient prescrites ou non établies. Le ministère public avait requis à son encontre une peine de prison de trois mois avec sursis et une amende de 5000 euros.

Le principal accusé dans ce dossier, Marc Claus (...) a été condamné à huit mois avec sursis pour avoir fourni 236 doses de produits dopants. Il avait, selon le tribunal, mis sur pied tout un réseau de vente d'amphétamines. Le tribunal a estimé aggravant le fait qu'il soit toujours en charge d'une équipe de jeunes. Sa femme, Maggie Polfliet, également reconnue coupable, a bénéficié de la suspension du prononcé de sa peine. Cinq autres prévenus ont été condamnés à soixante heures de travaux d'intérêt général.

L'affaire avait éclaté au grand jour le 31 octobre 2000 avec l'interpellation de Ronny Vansweevelt après une course-poursuite dans les rues d'Anvers. Le cycliste, trouvé en possession d'amphétamines, avait alors avoué avoir recours au «pot belge» depuis 1995. C'est à la suite de son emprisonnement qu'il a révélé le nom de ses fournisseurs (...).

José De Cauwer, 56 ans, a fourni pour la première fois des amphétamines à Vansweevelt lorsque la carrière de celui-ci semblait être dans une impasse. De Cauwer lui a donné, en août 1995, un reste de «pot belge» afin qu'il puisse achever la saison. Vansweevelt en voulant davantage, De Cauwer a appelé le masseur néerlandais Cees Matseurs, dont il a donné le numéro de téléphone au coureur. Matseurs et Vansweevelt ont ensuite convenu d'utiliser la boîte aux lettres de De Cauwer pour mener leur commerce.

Selon le ministère public, ces faits se sont produits entre le 1er août 1995 et le 30 avril 1996. La défense de José De Cauwer a plaidé que les faits se sont plutôt déroulés en 1993 et 1994 et sont donc prescrits. Le tribunal a suivi la défense et a donc acquitté José De Cauwer sur ces faits.

Le sélectionneur fédéral comparaissait aussi pour une seringue de cortisone découverte dans son jardin lors d'une perquisition à son domicile en 2001. De Cauwer a affirmé qu'il ne savait même plus que la seringue, périmée depuis 1993, se trouvait là. Le tribunal ne disposant d'aucune preuve contraire, De Cauwer a également été acquitté pour cette affaire. «A vrai dire, je n'aurais jamais dû être mêlé à tout cela», a expliqué De Cauwer, après avoir appris la nouvelle via son avocat. «Je suis bien entendu très heureux. (...) Je peux dès maintenant prendre un nouveau départ en tant que coordinateur des jeunes chez Davitamon-Lotto à partir du 1er janvier.»


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Cette page a été mise en ligne le 25/11/2005