Actualité du dopage

La spirale fatale du dopage amateur


13/05/2003 - rds.ca / AFP

Le tribunal correctionnel de Perpignan (...) a commencé (...) à juger 26 personnes impliquées dans un vaste trafic de produits dopants, principalement des "pots belges", révélant la "spirale" fatale du dopage dans un monde d'obscurs cyclistes amateurs (...).

"A 20 ans, j'étais contre le dopage. Mais quand on pédale 150 km tous les jours sous la pluie et le soleil, on se rend vite compte que ce n'est pas avec des légumes verts qu'on va se retaper", explique à la barre Frédéric Berlet, ancien coureur amateur poursuivi pour avoir acheté des "pots belges", un mélange dopant d'amphétamines, qu'il s'injectait avant les compétitions.

"Même en s'entraînant normalement, on voit qu'on n'est pas à la hauteur du reste du peloton si on ne prend rien", confirme Eric Martin, un sociétaire du club amateur "Vélo sprint narbonnais" dont l'interpellation, en février 2000 alors qu'il s'injectait un "pot belge" avec un coéquipier dans sa voiture, fut à l'origine de toute l'affaire de Perpignan.

Espoir d'accéder à la catégorie Elite, voire de passer professionnel : le premier jour d'audience a révélé la course à la performance à l'origine du trafic.

Pour ces "cyclistes du dimanche", la quête de produits dopants relève de la débrouille, et leur consommation favorisée par "des contrôles assez réduits" dans le milieu amateur (...).

Certains se procurent eux-mêmes les flacons en rédigeant de fausses ordonnances, ou par le biais de médecins complaisants. D'autres achètent "pots belges", corticoïdes ou érythropoïétine (EPO) à des coureurs professionnels, mieux informés sur les circuits habituels du dopage et qui ramènent les produits de Belgique, d'Italie ou des Pays-Bas.

Les coureurs se dopent souvent sans contrôle médical, se contentant de suivre les "tuyaux" des amis pour décider le produit à prendre et la posologie.

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