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Actualité du dopage |
L'affaire secoue le monde sportif aux Etats-Unis. Plusieurs membres de l'équipe olympique américaine de cyclisme ont, selon toute vraisemblance, subi des transfusions sanguines. Bien entendu, il ne s'agit pas pour Miroir de s'ériger en juge de moralité. Mais plutôt de faire le point, le plus sérieusement possible, sur ce procédé assimilé à un dopage et qu'on a évoqué déjà pour bien d'autres sports que le cyclisme. il convient enfin d'affirmer que l'athlète de haute compétition est un pilote d'essai de l'espèce. A bien des égards son destin (ou celui qui lui est imposé) n'est pas assimilable au destin du commun des mortels.
Le mercredi 9 janvier dernier, le Dr. Thomas B. Dickson a jeté un beau pavé dans la mare olympique en affirmant que plusieurs membres de la sélection américaine de cyclisme avaient subi des transfusions sanguines avant de se couvrir de gloire aux Jeux de Angeles. Le lendemain, le Dr. Dickson devait préciser ses accusations en mettant en cause dans le « New York Times » Steve Hegg et Léonard Nitz (or et bronze en poursuite individuelle), Pat McDonough (argent en poursuite par équipes), Rebecca Twigg (argent dans la course sur route féminine) et Brent Hemery (éliminatoires et quarts de finale de la poursuite par équipes). Le Dr. Dickson était médecin de la sélection américaine et démissionna immédiatement en signe de protestation quand il fut mis au courant, vers la moitié de la durée des Jeux. De quoi donner du poids à ses déclarations !
Depuis, les commentaires sont allés bon train. Le président de la Fédération américaine de cyclisme, M. Mike Fray a prétendu qu'il pouvait s'agir d'une machination destinée à discréditer les succès d'une équipe ayant remporté neuf médailles sous la responsabilité du Polonais Edward Borisewicz. « Certains n'ont jamais admis la présence d'un entraîneur venu en 1977 d'un pays communiste, lequel a pourtant transformé après soixante années d'échec la plus mauvaise équipe du monde en la meilleure » a déclaré M. Fraysse. Suivez mon regard...
Laissons aux autorités sportives le soin de démêler cette ténébreuse affaire, ce qui prendra du temps, si elles y parviennent jamais, même avec l'aide d'une presse américaine perforante et obstinée (voit l'affaire du Watergate). Contentons-nous de verser au dossier le témoignage de Jeannie Longo, en précisant que Twigg n'est pas particulièrement en odeur de sainteté dans les pelotons : « J'ai côtoyé Twigg pendant prés de deux mois entre Tour du Colorado, dès le 12 juillet, les Jeux de Los Angeles et le championnat du monde, fin août à Barcelone. Son comportement m 'a paru anomal. Twigg était extrêmement fatiguée au Tour du Colorado, où elle a abandonné. Quelques jours plus tard, elle apparaissait en super-forme à Los Angeles ».
Cette page a été mise en ligne le 20/11/2022